
Un réseau “préterroriste” et “international” menace l’Europe. C’est ce que décrit un rapport classé confidentiel défense, rédigé par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) en juin 2008. D’après ce document, titré “Du conflit anti-CPE à la constitution d’un réseau préterroriste international : regards sur l’ultragauche française et européenne”, des gauchistes et des anarchistes français, nés à la politique avec les manifestations anti-CPE de 2006, se seraient depuis convertis à l’action violente en fréquentant les réunions et les manifs de Barcelone, de Milan ou d’Athènes.
(...) Brice Hortefeux à l’époque, fait monter l’ultragauche sur le podium des trois menaces terroristes qui pèseraient sur la France. Sur France 2, il déclare : “Il y a tout d’abord l’ETA”, l’organisation séparatiste basque, puis ensuite “ceux qui viennent de l’ultragauche”, en précisant : “Regardez ce qui s’est passé à Athènes avec le colis (piégé) destiné au président de la République français”. Puis il conclut en citant “l’islamisme radical”, “une menace forte”.
Le gouvernement s’en est persuadé : la Grèce agit comme foyer de contagion. (...)
Chaque année, l’Office européen de police, Europol, rend un rapport sur l’état de la menace terroriste. En 2011, sans surprise, il désigne la Grèce. (...)
Reposons-nous la question quand même. Les anarchistes français vont-ils vraiment se former à la guérilla en Grèce ?
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