
Loin d’avoir été enrayé, le développement des algues vertes se poursuit sur les côtes françaises. Une note de synthèse du Commissariat général au développement durable (CGDD) affirme que le phénomène dépasse largement la Bretagne, même si elle reste la plus touchée.
« Supprimer la prolifération des algues vertes d’ici 10 ans… » Ce fut l’une des promesses sur lesquelles s’est conclue la deuxième Conférence environnementale, le 21 septembre dernier. Aucune mesure précise n’a encore permis de savoir comment le gouvernement allait procéder. Et la récente extension du régime d’enregistrement, pour les élevages porcins, ne risque pas d’endiguer le mouvement.
En attendant, les algues prolifèrent sur toutes les côtes métropolitaines… Sans surprise, la région Bretagne reste la plus touchée avec 51 plages et 33 vasières d’estuaire touchées en 2012. Seules la surface de plages recouvertes reste stable, en raison des faibles pluies printanières, note le CGDD. En moyenne, celles-ci représentent entre 1.500 et plus de 4.000 hectares selon les zones et les années. Mais l’échouage d’ulves (laitues de mer) a augmenté dans les vasières, selon les chiffres établis par le Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva).
« Ces chiffres sont en deçà de la réalité », corrige Jean-François Piquot, porte-parole de l’association Eau et rivières de Bretagne. « Le rapport ne comptabilise que les plages touchées par les algues vertes alors que dans le Finistère, par exemple, de nombreuses zones rocheuses sont touchées sur le littoral. Au total, on dépasse sans aucun doute la centaine de zones touchées sur les côtes bretonnes », affirme-t-il. (...)