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Les accueils de jour cherchent des portes de sortie
Article mis en ligne le 23 octobre 2016
dernière modification le 22 octobre 2016

Au-delà des repas, des douches, ou de la domiciliation, les accueils de jour peinent à proposer des issues vers les hébergements, le logement et l’insertion. Au terme d’une semaine de mobilisation pour ces structures, la Fondation Abbé Pierre et la Fnars plaident pour le principe du « logement d’abord ».

« Ici, on sort de la rue ».

Avec ce slogan optimiste, les accueils de jour ont été mis en lumière pendant une semaine, à travers la France, par la Fondation Abbé Pierre et la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars). En point d’orgue, le 20 octobre, un colloque à Paris a invité à explorer les défis d’aujourd’hui, pour ces lieux grands ouverts aux personnes les plus exclues. Et une préoccupation majeure a été ainsi résumée par Francis Silvente, le président de la Fnars Rhône-Alpes : si ces accueils de jour offrent « une porte d’entrée » dans l’accompagnement, avant l’hébergement et avant l’insertion, le problème est que « parfois, ils ne s’ouvrent que sur eux-mêmes ».

Nombre d’accueils de jour ne sont certes pas des culs-de-sac. Dans le Val-de-Marne, par exemple, ils s’inscrivent en pleine complémentarité avec les autres dispositifs d’insertion, à en croire Eric Signarbieux, le directeur de l’action sociale du conseil départemental. Un questionnaire de la Fondation et de la Fnars, rempli par 136 accueils cet été, le confirme : si la plupart proposent notamment des douches, des repas, ou encore un accompagnement vers les droits ou les soins, la totalité des répondants assure une orientation vers des partenaires extérieurs.

Certains lieux submergés (...)

« Nous sommes 2 travailleurs sociaux pour 750 personnes domiciliées », témoigne ainsi une participante ; « notre accueil est de moins en moins bonne qualité. » Le questionnaire présenté au colloque révèle même que 6 % des accueils de jour ne s’appuient que sur des bénévoles, sans aucun salarié.
Et alors même que ces lieux s’adressent d’abord aux personnes de la rue, les issues vers les hébergements et les logements y semblent bien étroites.
(...)

« Le logement doit être un préalable, et non la résultante, de l’accompagnement social ! » La Fnars et la Fondation Abbé Pierre ont bien prévenu en lançant cette semaine de sensibilisation : alors que s’engage la campagne présidentielle, leur mobilisation ne fait que commencer.