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Le village du peuple de Donges, en Loire-Atlantique, est en cours d’expulsion.
Article mis en ligne le 15 octobre 2020

Dans l’estuaire de la Loire, « on bétonne d’abord, on réfléchit après »

L’État va-t-il artificialiser 110 hectares d’espace naturel sur l’estuaire de la Loire pour en faire une vitrine européenne des énergies renouvelables ? Sur le site du Carnet, le Grand Port Maritime de Nantes-Saint-Nazaire veut implanter un « parc écotechnologique » dédié aux énergies renouvelables. Ce projet bénéficie, comme 77 autres en France, du label « clés en main », un dispositif gouvernemental qui pose question et suscite beaucoup de craintes.

Le « Village du peuple » sera-t-il expulsé ce 6 octobre 2020 ? Installé dans une ancienne ferme à Donges, en Loire-Atlantique, ce squat est occupé par des jeunes refusant l’extension de la zone industrielle de la commune. Dimanche 14 septembre, dans la grange bordée d’un oléoduc et d’une ligne très haute tension, ils sont une quarantaine : des militants écologistes, quelques zadistes de Notre-Dame-des-Landes, des riverains et des Ligériens, venus « défendre l’estuaire de la Loire » grignoté par l’industrie, mais aussi et surtout chercher des parades face à un autre projet, plus important encore : le projet de « parc écotechnologique » du Carnet prévu de l’autre côté du fleuve, rive sud.

Ce parc industriel, porté par le Grand port maritime (GPM) de Nantes-Saint-Nazaire menace 110 hectares d’espaces naturel, dont 51 hectares de zone humide, ainsi qu’une bonne partie des 116 espèces animales et végétales protégées qui y vivent. Un écosystème privilégié qui pourrait être englouti sous le béton, via un projet d’aménagement « clés en main » permettant aux industriels de ne plus s’encombrer de demandes d’autorisations ou de réalisations d’études environnementales. Les collectivités le font pour elles, en amont. (...)

dans les années 1980-90, l’État désirait implanter au Carnet une centrale nucléaire. Il finira par plier devant la force de la contestation. Mais l’ancienne île rattachée à la rive par les remblais successifs continue d’attiser les convoitises.