
Le risque de cancer du sein augmenterait de 30% chez les femmes qui travaillent la nuit. C’est ce que révèle une nouvelle étude de l’Inserm, réalisée entre 2005 et 2008, auprès de 3 000 femmes. Le lien entre travail nocturne et risque de développement d’une tumeur mammaire avait déjà été prouvée par d’autres études
. Mais celle de l’Inserm précise que plus le travail de nuit est long et décousu (changement d’horaires réguliers), plus les risques sont importants. Causes éventuels de ces risques : la perturbation de l’horloge interne, qui peut entraîner des perturbations du cycle hormonal féminin ou la réduction de la sécrétion de mélatonine, cette hormone du sommeil stimulée par l’obscurité et dont les effets anti-cancérigènes sont connus. Les troubles du sommeil pourraient aussi affaiblir le système immunitaire.
Les révélations de l’étude de l’Inserm ne sont pas que médicales. 10% des femmes actives travaillent de nuit. Elles n’étaient que 7% il y a 10 ans. La loi du 9 mai 2001, qui autorise le travail de nuit des femmes, auparavant interdit sauf dérogation, a sans doute contribué à cette augmentation. (...)