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Greek crisis
Le temps de demain
Article mis en ligne le 8 août 2016

L’hybris galope, la métadémocratie triomphe. Déjà en son temps, et ainsi inlassablement le nôtre mais aggravé, Cornelius Castoriadis notait peu avant de disparaître que “Ce qui caractérise le monde contemporain ce sont, bien sûr, les crises, les contradictions, les oppositions, les fractures, mais ce qui me frappe surtout, c’est l’insignifiance. Prenons la querelle entre la droite et la gauche. Elle a perdu son sens”. Outrée par sa... gauche comme par sa droite, la rue grecque manifeste tout de même comme elle peut ce week-end.

Les ministrions SYRIZA/ANEL ainsi que leurs élus, s’apprêtent à faire adopter... l’insignifiant dominant, dans la pire parodie “parlementaire” de ce premier quart du nouveau siècle grec, décidément troïkanisé. Le mémorandum-4 s’installe comme alors une formalité... ou presque.

Dans la journée, des manifestants... de l’autre gauche, une fois surgis devant les locaux SYRIZA à Thessalonique, ils ont été repoussés par les forces de l’ordre, lesquelles n’ont pas du tout lésiné sur les moyens... chimiques. L’insignifiant est autant un redoutable asphyxiant, mais nous le savions déjà et cela même par expérience. Pauvre... modernité !

Au même moment à Athènes, d’autres policiers, cette fois-ci représentant leurs syndicats, ont brièvement et “symboliquement occupé en signe de protestation” le siège de SYRIZA et depuis, ils campent devant cet immeuble de la place Koumoundoúrou, provoquant en conséquence la (pseudo) réaction Syriziste, exprimée par un bref communiqué : “La présence des forces de police à l’intérieur du siège d’un parti de gauche fait référence à d’autres moments de notre histoire, lesquels ont bien été dépassés par notre démocratie”. Bonne, ou plutôt très mauvaise blague. (...)

Les Grecs pensaient que cette autre figure de la marionnette Samaras aux affaires, avait été politiquement la plus cynique depuis des lustres, eh bien... ils ont eu tort, il y a désormais l’indescriptible cas d’Alexis Tsipras...

Dans Athènes, comme dans toute la Grèce, organisations politiques, collectifs et syndicats appellent à manifester, les ferrys restent amarrés, et Athènes, la supposée “Belle endormie” attend son heure... et elle risque de bien attendre encore un moment. Les graffitis grossièrement antiallemands refont autant surface sur nos murs, ce n’est qu’en analogie... avec la grossièreté évidente de la politique menée en Europe par les élites de l’Allemagne, cela n’échappe plus à personne, le chaos (pour l’instant contrôlé ?) en plus. (...)