
Le traité international laisse la non-gouvernance de l’Internet mondial en l’état. Face à face : les partisans du laisser-faire et ceux du contrôle étroit.
Internet est un bien commun, qui doit rester libre et ouvert. Nous ne pouvions pas signer un texte qui soulevait de telles inquiétudes auprès des organisations non-gouvernementales et des acteurs du numérique », a déclaré Fleur Pellerin pour justifier la non-signature à Dubaï, aux côtés de 54 autres pays (dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni) du traité révisant le règlement des télécommunications internationales (RTI).
La Conférence mondiale des télécommunications internationales (CMTI), organisée par l’Union internationale des télécommunications (UIT) à Dubaï, du 3 au 14 décembre 2012, a entériné de fait la fragmentation de l’Internet mondial, sorte de réédition de la guerre froide entre les partisans de la non-régulation et ceux du contrôle étroit. (...)
« Pour autant, la gouvernance de l’Internet est perfectible et nous devons travailler à ce qu’elle soit véritablement internationale », a rappelé la ministre française. Pour un spécialiste américain conseiller de la Maison Blanche en matière de cybersécurité, James Lewis, cité par l’agence Reuters, les Américains auront besoin tôt ou tard d’envisager une gouvernance plus internationale de l’Internet. Le débat reste entier.