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Libération
Violences policières : non, les forces de l’ordre n’ont pas seulement répondu à des agressions, comme le dit le gouvernement
Article mis en ligne le 24 février 2019

Le secrétaire d’Etat Laurent Nunez affirme que dans les cas de violences policières constatées depuis le début du mouvement des gilets jaunes, les forces de l’ordre n’ont agi qu’en « riposte à des agressions ». CheckNews a relevé, parmi d’autres, cinq contre-exemples.

Notons que Christophe Castaner, ministre de tutelle de Laurent Nunez, a déjà été confronté à trois vidéos de violences policières montrant un probable usage disproportionné de la force. Dans une interview à Hugo Clément, diffusée sur Konbini le 4 février, le ministre de l’intérieur a reconnu : « Qu’il y ait eu des gestes qui ont pu blesser et des gestes qui ne correspondent pas à la doctrine, je n’en doute pas. Et systématiquement nous ferons nos enquêtes, et s’il y a eu un mauvais usage de la force, il faut qu’il y ait des sanctions ». Tout en minimisant chacune des vidéos montrées par le journaliste, tenant à les replacer dans leur « contexte » ou répétant que des enquêtes sont en cours. (...)

140 enquêtes IGPN ont été ouvertes depuis le début du mouvement. Toutes sont encore en cours d’instruction, et la présomption d’innocence doit en effet être respectée. Mais plusieurs exemples de violences montrent d’évidence que des manifestants ont été gravement blessés, sans être des casseurs et sans avoir menacé les forces de l’ordre. Il ne s’agissait pas de riposte […] de manière proportionnée à des agressions extrêmement graves » comme l’affirme Laurent Nunez. (...)

En résumé, contrairement à ce qu’affirme le secrétaire d’Etat, plusieurs exemples prouvent que les violences policières des manifestations ne sont pas « à chaque fois en riposte, de manière proportionnée, à des agressions ».