
La question sociale s’est invitée au réveillon, suscitant l’espoir des uns, la surprise, voire la réprobation, des autres. Elle n’avait pourtant jamais disparu, contrairement aux oracles qui annonçaient la fin des classes et de la lutte des classes, et l’avénement d’un entrepreneuriat de soi gage de prospérité pour tous.
Elle a ressurgi dans les conflits sur la loi travail, dans le mouvement des Gilets jaunes ou dans les protestations contre la disparition des services publics en zone rurale et périurbaine, et, bien entendu, dans le débat sur les retraites.
Sous des formes en partie inédites, elle revient donc rappeler, comme au XIXe siècle, que l’égalité formelle des citoyens ne suffit pas à établir leur égalité et leur liberté réelles, que cet écart, en grandissant, sape de l’intérieur la démocratie et ses promesses, que la mondialisation et la financiarisation de l’économie mettent en péril des droits essentiels, au travail ou à la santé notamment, et abolissent les efforts déployés au cours des Trente Glorieuses pour réduire les inégalités par la redistribution et la solidarité.
brigitte lopez
Pièces jointes11:12 (il y a 7 heures)
À info-ensemble-33
Le retour de la question sociale ?
P. Poutou B. Stiegler (débat)
Jeudi 16 janvier 2020
de 18:00 à 20:00
Université de Bordeaux, Pôle universitaire des sciences de gestion, Amphi 1
15 Avenue Abadie, Bordeaux Bastide
Organisé par Centre européen des études républicaines - CEDRE et IJBA - école de journalisme
La question sociale s’est invitée au réveillon, suscitant l’espoir des uns, la surprise, voire la réprobation, des autres. Elle n’avait pourtant jamais disparu, contraire- ment aux oracles qui annonçaient la fin des classes et de la lutte des classes, et l’avénement d’un entrepreneuriat de soi gage de prospérité pour tous.
Elle a ressurgi dans les conflits sur la loi travail, dans le mouvement des Gilets jaunes ou dans les protestations contre la disparition des services publics en zone rurale et périurbaine, et, bien entendu, dans le débat sur les retraites.
Sous des formes en partie inédites, elle revient donc rappeler, comme au XIXe siècle, que l’égalité formelle des citoyens ne suffit pas à établir leur égalité et leur liberté réelles, que cet écart, en grandissant, sape de l’intérieur la démocratie et ses promesses, que la mondialisation et la financiarisation de l’économie mettent en péril des droits essentiels, au travail ou à la santé notamment, et abolissent les efforts déployés au cours des Trente Glorieuses pour réduire les inégalités par la redistribution et la solidarité.
Cette séance publique destinée à comprendre ce qui se joue dans le réveil de la question sociale et dans la résistance aux nouvelles formes d’inégalité est organisée par le CEDRE, le CEMMC et l’IJBA.
Barbara Stiegler est philosophe et directrice de recherche à l’Université de Bordeaux. Elle a notamment publié en 2019 « Il faut s’adapter ». Sur un nouvel impératif politique chez Gallimard, dans la collection « NRF Essais ».
Philippe Poutou est ouvrier et syndicaliste. Il a été candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) aux élections présidentielles de 2012 et 2017.
*** Accès gratuit sur inscription obligatoire et dans la limite des places disponibles. Merci d’envoyer un courriel à l’adresse journalisme chez ijba.u-bordeaux-montaigne.fr avec vos nom, prénom et objet de votre inscription au plus tard le 12 janvier. ****
IJBA - école de journalisme, NPA - Nouveau Parti Anticapitaliste Université de Bordeaux Université Bordeaux Montaigne Philippe Poutou Barbara Stiegler Université PSL Université de Neuchâtel École normale supérieure - PSL
Jeudi 16 janvier 2020
de 18:00 à 20:00
Université de Bordeaux, Pôle universitaire des sciences de gestion, Amphi 1
15 Avenue Abadie, Bordeaux Bastide