
En Iran, les start-up sont dans le collimateur du régime. Prétextant veiller à la bonne application de la loi sur le port obligatoire du hijab, les forces de l’ordre accentuent la pression sur les employées de ces entreprises. Notre Observatrice, employée d’une start-up, témoigne.
Mi-juillet, des start-up iraniennes se sont retrouvées dans la ligne de mire des autorités après que des médias ultra-conservateurs ont diffusé des images des locaux de certaines entreprises, dans lesquelles des employées apparaissent sans le voile.
Ces médias ont alors appelé à "responsabiliser" ces entreprises, dénonçant le "comportement non-islamique" de leurs employées.
Le 23 juillet, Digikala, une entreprise spécialisée dans le commerce en ligne, a été sanctionnée par les autorités. Des agents de police ont fermé le siège social de la société durant deux semaines, empêchant l’accès aux employés. Le site Internet de Digikala a toutefois continué de fonctionner à cette période.
L’entreprise Digikala a dû présenter des excuses publiques, contrainte de s’engager à imposer un code vestimentaire strict, condition pour que la sanction à son encontre soit levée.
Cette mesure est intervenue après la publication de photos montrant des employées de l’entreprise tête nue sur les réseaux sociaux. (...)