
ratuité complète, IVG instrumentales dans les centres de santé, numéro d’information. Ce sont les mesures annoncées à la veille des 40 ans de la loi Veil.
La ministre de la Santé Marisol Touraine et Pascale Boistard, Secrétaire d’Etat en charge des Droits des femmes, ont dévoilé vendredi 16 janvier un programme pour améliorer l’accès à l’IVG en France. La date de cette annonce ne doit rien au hasard : elle intervient à la veille des 40 ans de la promulgation de la loi Veil. Même si ces mesures ne seront pas mises en œuvre avant septembre.
Première piste de ce plan : « assurer la gratuité complète de l’IVG et des actes afférents, quel que soit le lieu de réalisation de l’IVG », en ville ou en établissement de santé.
Depuis 2013, l’acte était remboursé à 100% par la sécurité sociale, mais ce n’était pas le cas de divers examens en amont, comme l’échographie de datation, ou de suivi. A partir de septembre, c’est l’ensemble du parcours qui sera remboursé à 100%.
Autre mesure : la mise en place d’une procédure, guidée par les réseaux de santé en périnatalité, pour la prise en charge des IVG entre 10 et 12 semaines de grossesse. Pour ces IVG proches du terme légal, « les professionnels opposent plus fréquemment la clause de conscience », rappelle le ministère de la Santé.
Possibilités d’accès renforcées, meilleure information
Pour un meilleur accès sur les territoires, les Agences régionale de santé (ARS) devront formaliser des plans régionaux pour l’accès à l’avortement. Ces 10 dernières années, plus de 130 établissement de santé pratiquant des IVG ont fermé leurs portes, alors que la demande est restée stable. Au point que plusieurs centaines de femmes doivent aller avorter à l’étranger, comme le dénonçaient déjà des associations en 2011.
Pour répondre à ce désengagement des établissement de santé, pas de moratoire sur les fermetures, comme le demandait fin 2013 le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh). Ce sont les centres de santé qui sont appelés à la rescousse. Le plan prévoit de leur permettre de pratiquer des IVG instrumentales. Objectif : renforcer l’offre de proximité. Les sages-femmes pourront quant à elles pratiquer des IVG médicamenteuses. (...)