Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, lutte toujours contre son extradition vers les Etats-Unis. Il se trouve dans une prison londonienne et attend la décision du ministre britannique de l’Intérieur, Priti Patel, qui devrait être rendue prochainement.

Si Assange perd cette fois, il pourrait encore demander l’autorisation de faire appel devant la Haute Cour britannique ou la Cour européenne des droits de l’homme.

L’Australien est recherché pour la publication de milliers de documents classifiés relatifs aux guerres d’Afghanistan et d’Irak, notamment des images montrant comment un hélicoptère américain a abattu un groupe de civils et deux journalistes en Irak.

Les accusations d’espionnage dont il fait l’objet aux États-Unis sont passibles d’une peine maximale de 175 ans. (...)

Un nouveau documentaire, Ithaka, documente la campagne menée par John Shipton 76 ans, pour libérer son fils Julian Assange.

Ce documentaire suit les personnes à la tête de la campagne pour la libération d’Assange, à savoir Shipton et l’épouse/avocate d’Assange, Stella Moris qui lui a donné deux enfants pendant qu’il était sous la protection de l’ambassade d’Équateur à Londres.

Shipton déclare à Jim Mora qu’il espère qu’en amenant le documentaire en Australie et en Nouvelle-Zélande, il "fera en sorte que le fils originaire de cette terre soit ramené à la maison, pour mettre fin à ce traitement sadique terriblement cruel d’un éditeur". (...)

"C’est un éditeur, il a publié des faits. C’est tout. Et d’autres éditeurs comme le New York Times, le Guardian, Der Spiegel, El País en Espagne, Le Monde en France ont publié aussi, mais leurs rédacteurs en chef ne sont pas mis en accusation ou inculpés, et pilonnés, et malmenés, et diffamés pendant des années." (...)

Mais à travers les 12 années de sa bataille juridique, la santé mentale et physique d’Assange s’est détériorée.

L’année dernière, il a subi un "mini-AVC" à la prison britannique de Belmarsh, sa femme l’attribuant au stress extrême causé par l’affaire d’extradition. (...)

Dans cette cellule, ils sont gardés en isolement, et ce qui se passe, c’est qu’ils sont si anxieux de parler à un autre être humain qu’ils crient... Cette cacophonie infernale résonne dans le couloir, je veux dire... qui peut supporter ça ?"

"Le directeur de cette prison, celle où se trouvent les 20 cellules administratives spéciales, dit que sa prison est pire que l’enfer." (...)

Bien que Shipton pense que la situation ne fera qu’empirer à partir de maintenant, il affirme qu’il n’abandonnera jamais ses efforts pour libérer son fils.

Ithaka est projeté dans le cadre du Doc Edge Festival 2022 au Civic d’Auckland le dimanche 26 juin à 19h30, à The Embassy à Wellington le jeudi 30 juin à 18h, et virtuellement du 1er juillet au 10 juillet.