
Le numérique apparait dans beaucoup de pays comme un élément fondamental de l’éducation. Interactivité entre les élèves et les enseignants, prise d’autonomie des jeunes, mise en dynamique des groupes, élévation du niveau général des connaissances et des compétences et surtout élargissement du spectre de celles-ci.
Toutefois, à l’aune de la loi d’orientation et de programmation pour l’école, il apparait encore difficile en France de faire évoluer les mentalités concernant le numérique. En effet, dans les ateliers autour de la concertation, la FCPE a appelé de ses voeux à faire de la future école, une école en phase avec la société, qui intéresse les élèves, qui leur permet d’apprendre à apprendre et de réussir par la suite. Des réticences existent encore bel et bien. Va-t-on vers la suppression du métier enseignant ? L’école finira-t-elle par disparaitre si l’on ouvre la porte au numérique ?
Le numérique suppose, en effet, une évolution des structures et des métiers. Avec l’entrée du numérique, le métier d’enseignant va nécessairement être modifié. En effet, le champ des possibles pédagogiques s’ouvre avec l’apparition des tablettes numériques, avec l’accès à internet, avec les tableaux blancs interactifs, des manuels numériques, etc. L’enseignant ne sera plus celui qui, seul détient les « savoirs » et seul peut les transmettre. La révolution numérique scolaire, sous entend de fait une révolution pédagogique d’ampleur. Des recherches autonomes d’un côté, l’application en cours de l’autre. Un cours à lire à la maison, des exercices spécifiques en classes, voire un travail de groupes à mener durant plusieurs séances. Bref, tout est à penser, tout est à faire.
De plus, l’école n’arrive pas à faire valoir, à prendre en compte les connaissances et les compétences acquises par l’élève en dehors de l’enceinte scolaire, et notamment d’un point de vue numérique. (...)