
Une grande partie de la substance de leur entretien bilatéral avait été télégraphiée à l’avance, et Assange n’en faisait pas partie. Lundi, avant même son départ pour le Japon, M. Albanese avait déjà déclaré que son gouvernement travailliste adhérait pleinement au programme du Quad, comme l’avait fait le gouvernement précédent de Scott Morrison.
Plus important encore, M. Albanese a déclaré que l’Australie signerait la création, annoncée par M. Biden, d’un nouveau bloc économique asiatique de 13 pays visant à s’opposer à la domination économique de la Chine dans la région, selon les rapports de The Australian et The Sydney Morning Herald.
Selon The Australian, M. Albanese aurait déclaré qu’il "enverrait au monde entier le message qu’il y a un nouveau gouvernement en Australie", tout en rassurant ses partenaires sur la "continuité de notre respect de la démocratie et de l’importance que nous accordons à nos amitiés et à nos alliances de longue date".
M. Albanese s’est également entretenu avec le Premier ministre britannique Boris Johnson. (...)
Ne demandant apparemment rien en retour, Albanese a cédé la place à Biden et Johnson, sans même évoquer le nom d’Assange, selon ces rapports. Il avait la possibilité de demander à Biden d’abandonner l’affaire et à Johnson de bloquer l’extradition en échange de la continuité du gouvernement Morrison sur AUKUS, le Quad et l’adhésion au nouveau bloc économique de Biden.
Bien entendu, tout ce qui a été discuté entre les dirigeants n’a pas été rapporté. Il reste une petite chance qu’Albanese ait parlé d’Assange dans ses conversations avec Biden. Mais il n’y a eu aucun mouvement sur Assange après qu’Albanese ait donné à Biden et Johnson ce qu’ils voulaient. (...)