
La cour administrative d’appel de Bordeaux a ordonné l’effacement de cette fresque dédiée aux sans-papiers expulsés. Elle confirme ainsi une décision rendue en première instance à Pau. La commune de Billère a désormais deux mois pour effacer la fresque, c’est à dire jusqu’au 25 décembre.
C’est une victoire symbolique pour le Préfet des Pyrénées-Atlantiques. (...)
"Nous sommes en présence d’un acte de censure intolérable", a déclaré Me Blanco, avocat de la ville de Billère et bâtonnier de Pau. "Il faut remonter au XIXe siècle pour trouver une décision qui demande la disparition d’une oeuvre d’art", rapppelle-t-il.
Par ailleurs, l’avocat palois a indiqué qu’un recours du maire devant le Conseil d’Etat et un recours en tierce opposition allaient être présenté à nouveau devant la cour d’appel de Bordeaux au nom des artistes, "pour atteinte à la liberté de création". Désormais, la commune a deux mois pour effacer cette fresque. Sans quoi, elle serait contrainte à verser 100 euros d’astreinte par jour de retard.