
Lundi 10 février, une centaine d’activistes pour le climat emmenés par le mouvement Youth for Climate Paris-Île-de-France ont investi pendant deux heures les bureaux parisiens du gestionnaire d’actifs BlackRock, dans le IIe arrondissement de Paris. À leur sortie, en début d’après-midi, certains activistes ont été fouillés et ont vu leur identité contrôlée. Dix-sept personnes, dont quatre mineurs, ont été interpellés, selon une source policière contactée par l’AFP.
Organisée par Youth for Climate Paris-Île-de-France, l’action a reçu le soutien de Youth for Climate France, Désobéissance Écolo Paris, RadiAction, Mr Mondialisation, Cerveaux Non Disponibles, Gilets jaunes Place des Fêtes, La France en Colère - Carte des Rassemblements, Peuple Révolté, Peuple Uni et le Comité de Libération et d’Autonomie Queer. Des activistes portant des insignes d’Extinction Rebellion étaient également présents lors de l’action et un membre d’Extinction Rebellion, contacté par téléphone par Reporterre, a assuré soutenir « à 100 % » l’action de Youth for Climate. (...)
Notre plan A était d’assiéger le siège de la Société générale qui investit dans des projets d’extraction des énergies fossiles, destructeurs de l’environnement et causant d’importants problèmes sociaux parmi les populations locales. Mais quand nous sommes arrivés, quelques policiers étaient déjà sur place et le quartier avait été bouclé. Nous sommes donc passés au plan B – BlackRock. » (...)
Dans un communiqué de presse diffusé à 14 h 30, l’organisation a expliqué avoir ciblé le gestionnaire d’actifs pour protester contre la réforme des retraites qui « va grandement profiter à BlackRock puisque cette dernière a tout intérêt à ce que l’on passe à un système par capitalisation » par opposition au système actuel de retraites par répartition, basé sur les cotisations des salariés. Mais aussi parce que « BlackRock investit dans nombre de sociétés menant des projets écocides, comme Vinci (…), Total (…), BNP Paribas (première banque française dans l’investissement du charbon) et Société générale (première banque au monde dans le financement des infrastructures d’exportation de gaz de schiste ». (...)
« BlackRock a influencé l’État dans la mise en œuvre de cette réforme, accuse Léo. (...)
C’était important que cette action ait une dimension de convergence, car en bloquant BlackBlock, on se place du côté des grévistes et des Gilets jaunes et on montre que l’écologie n’est pas une question qui se pose abstraitement. »
Après avoir délivré leur message aux salariés présents et avoir tagué leurs messages sur les murs, les activistes présents se sont réunis en assemblée générale et ont décidé vers 13 h de quitter les lieux. « (...)