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Le Monde
Le festival Les Déferlantes renonce à s’installer à Perpignan après la menace de boycott d’Indochine et de Louise Attaque
#noncooperation #boycott #Indochine #LouiseAttaque
Article mis en ligne le 11 janvier 2023

Menacée par le départ des deux groupes, qui refusent de jouer dans une ville dirigée par le Rassemblement national, la direction du festival va se mettre en quête d’un nouveau site.

Les menaces de boycott auront eu raison des envies de déménagement du festival Les Déferlantes. Vendredi 6 janvier, La Frontera Production, la société qui gère l’événement prévu du 6 au 9 juillet, avait suscité beaucoup de réactions en annonçant que la prochaine édition n’aurait pas lieu à Céret (Pyrénées-Orientales), mais à Perpignan, la ville dirigée par Louis Aliot (Rassemblement national, RN).

Premier à réagir, le groupe Indochine a estimé, samedi 7 janvier, avoir « été mis devant le fait accompli ». « Hier soir, le maire RN de Perpignan a tweeté qu’il était heureux d’accueillir le festival. Nous demandons expressément à la direction des Déferlantes de déplacer ce festival dans un autre lieu, faute de quoi nous annulerons notre venue », ont affirmé les artistes. Le président du RN, Jordan Bardella, a réagi à ces propos en dénonçant une « attitude discriminatoire et honteuse » (...)

L’équipe du festival avait dans un premier temps « pris acte de la position du groupe Indochine de conditionner, pour des questions politiques, leur venue aux Déferlantes » et avait déclaré organiser « un festival non politisé, qui a pour seule vocation la fête et le partage autour d’une programmation musicale éclectique, intergénérationnelle et de qualité ». Mais mardi, en milieu d’après-midi, volte-face. Dans un communiqué, elle a annoncé « prendre en compte l’ensemble de ces réactions ». « Nous sommes donc contraints de renoncer à cette implantation, et nous nous mettons dès à présent en quête d’un lieu pour que le festival puisse se tenir dans les Pyrénées-Orientales aux dates prévues », ont précisé les organisateurs. (...)

L’annonce du déménagement à Perpignan avait surpris tout le monde, vendredi. A commencer par la région Occitanie, partenaire du festival, et sa vice-présidente socialiste, Agnès Langevine. « C’est une prise en otage des financeurs et des groupes, estimait l’élue. Personne n’était au courant, on avait même participé à une réunion des partenaires la semaine dernière sans qu’aucune allusion à ce déménagement soit faite. » La région dirigée par Carole Delga, qui a fait de sa lutte contre les idées du RN son cheval de bataille et dont les rapports avec M. Aliot sont exécrables, avait alors annoncé, lundi 9 janvier, revoir ses subventions à la baisse (...)