
Alors que s’ouvre le salon de l’agriculture 2017 et que le monde agricole est confronté à de multiples crises, rappelons-nous qu’il y a tout juste un an, des chercheurs, réunis dans l’IBPES, présentaient les résultats d’une vaste étude montrant la dépendance de l’agriculture mondiale aux animaux pollinisateurs. Le rapport expliquait aussi que ces espèces sont clairement en déclin et que leur protection devient vitale pour de nombreuses productions agricoles. Moralité : si vous aimez le chocolat, protégez les abeilles...
(...) Les sept chiffres de la pollinisation
Selon les membres de ce rapport (voir le communiqué de l’IPBES, en anglais), ce sont des centaines de millions de personnes dans le monde et un chiffre d’affaires de plusieurs centaines de milliards d’euros qui dépendent de près ou de loin de la pollinisation naturelle.
Voilà les sept chiffres mis en exergue par le rapport :
- 20.000 : le nombre d’espèces d’abeilles sauvages qui participent à la pollinisation. Il faut y ajouter bien d’autres pollinisateurs, des insectes (guêpes, papillons, mites, etc.), des oiseaux, des chauves-souris et d’autres vertébrés.
- 75 % : pourcentage des cultures mondiales pour l’alimentation qui dépendent, au moins en partie, de la pollinisation.
- 214 à 525 milliards d’euros : revenus annuels des cultures directement influencées par les pollinisateurs.
- 300 % : augmentation en cinquante ans de la production, en volume, dépendant de pollinisation.
- Près de 90 % : pourcentage de plantes à fleurs sauvages qui dépendent, au moins en partie, de la pollinisation par les animaux.
- 1,6 million de tonnes : production annuelle de miel en Occident. 16,5 % : pourcentage de vertébrés pollinisateurs en danger d’extinction.
- Plus de 40 % : pourcentage d’invertébrés pollinisateurs (surtout les abeilles et les papillons) en danger d’extinction. (...)