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Le Monde
« Le besoin est urgent de faire de l’enfance une priorité nationale »
Article mis en ligne le 12 août 2022

Face à une situation alarmante, aggravée par la crise sanitaire, un collectif de magistrats, de médecins, de responsables d’associations défend, dans une tribune au « Monde », la création d’une délégation aux droits de l’enfant à l’Assemblée nationale, afin de porter dans la durée une pensée politique globale sur l’enfance.

Le président de la République s’est engagé, le 20 avril, à ce que l’enfance soit au cœur de son quinquennat. Nous demandons aujourd’hui de passer de la parole aux actes. En ce sens, nous soutenons la création d’une délégation aux droits de l’enfant au sein de l’Assemblée nationale, comme demandé par les députés (socialistes, Nouvelle Union populaire écologique et sociale, Nupes) Isabelle Santiago et Boris Vallaud à la présidente de l’Assemblée nationale.

La France a ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant, ce qui l’engage à prendre toutes les mesures législatives et administratives pour mettre en œuvre ces droits. La création d’une délégation aux droits de l’enfant au Parlement représente, de ce fait, une étape essentielle pour avancer. (...)

en France, au moins 50 000 mineurs sont victimes de maltraitance par an. Toujours en France, un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, 300 000 enfants bénéficient d’une mesure de protection de l’enfance, un enfant sur dix est victime de violences à l’école. Derrière ces chiffres, rappelés dans chaque rapport et étude, ce sont des vies d’enfants qu’il est question. (...)

Des signalements en augmentation de 35 %

La crise sanitaire n’a fait qu’exacerber la précarité et renforcer les vulnérabilités des enfants à l’échelle nationale et internationale. (...)

Alors accompagnons-les vers l’autonomie, offrons-leur l’espoir d’un futur prometteur, le goût du vivre-ensemble et de l’engagement citoyen. Pour cela, il convient d’agir le plus précocement possible, pour protéger les enfants et limiter les inégalités.

Nous demandons donc un véritable plan global pour l’enfance que cette délégation aura à cœur de porter. Celle-ci aura pour rôle de nourrir le législateur, d’assurer qu’aucun enfant ne soit privé de ses droits fondamentaux, d’approfondir ces droits et de développer les politiques publiques pour agir en transversalité sur tous les domaines qui touchent à la vie des enfants, la justice, l’éducation, le logement, la santé, etc. Une délégation qui puisse porter dans la durée une pensée politique globale sur l’enfance et développer un avis éclairé, constater et répondre aux manquements, proposer de nouvelles initiatives pour toujours garantir et approfondir les droits de l’enfant. (...)
en France, au moins 50 000 mineurs sont victimes de maltraitance par an. Toujours en France, un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, 300 000 enfants bénéficient d’une mesure de protection de l’enfance, un enfant sur dix est victime de violences à l’école. Derrière ces chiffres, rappelés dans chaque rapport et étude, ce sont des vies d’enfants qu’il est question. (...)