
Dans un fait révélateur, mercredi dernier, le Premier ministre Anthony Albanese a refusé de rencontrer la famille de l’éditeur incarcéré de WikiLeaks, Julian Assange, lors de leur visite au Parlement fédéral australien à Canberra…
Le père d’Assange, John Shipton, et son frère, Gabriel Shipton, ont rencontré des députés indépendants et verts, mais n’ont pas pu obtenir de rendez-vous avec M. Albanese, la ministre des affaires étrangères, Penny Wong, ou le procureur général, Mark Dreyfus.
Cette rebuffade exprime, une fois encore, l’attitude réelle du gouvernement travailliste à l’égard d’Assange, le prisonnier politique le plus célèbre d’Australie. Conformément à leur engagement en faveur du militarisme dirigé par les États-Unis, y compris les confrontations avec la Russie et la Chine, les travaillistes sont extrêmement hostiles à Assange en raison de sa dénonciation des crimes de guerre commis par les États-Unis en Irak et en Afghanistan.
Tout en faisant des déclarations très ambiguës sur le fait que l’affaire Assange "traîne depuis trop longtemps", l’administration travailliste a refusé d’utiliser ses pouvoirs diplomatiques et juridiques pour obtenir sa libération depuis son installation après les élections du 21 mai.
Cela revient à donner le feu vert à l’extradition d’Assange de la Grande-Bretagne vers les États-Unis, où il risque des accusations d’Espionage Act et 175 ans de prison pour avoir publié des informations véridiques sur les guerres illégales et les conspirations diplomatiques mondiales de l’impérialisme américain.
Dans des commentaires adressés au Guardian après leur visite, les Shipton ont condamné l’incapacité du gouvernement travailliste à défendre Assange et lui ont demandé d’intervenir immédiatement. (...)
L’édition française du livre de @NilsMelzer sur l’affaire #Assange sort dans un mois aux @Edit_critiques (traduction : Diane Gilliard). Cet ouvrage crucial existait déjà en allemand, en suédois et en anglais.
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— Comité de soutien Assange (@ComiteAssange) August 9, 2022