
« Nous ne voulons pas du riz OGM ! » est le message qu’on a pu entendre haut et fort à travers la Chine. Ici, dans les bureaux de Greenpeace à Pékin, nous recevons de plus en plus d’appels et de courriels de la part de parents, de ménagères, de collégiens, de marchands de semences et même d’agriculteurs, qui nous posent tous la même question : comment puis-je faire pour éviter le riz génétiquement modifié ? Nous percevons de plus en plus nettement l’anxiété et la colère qu’éprouvent les consommateurs vis-à-vis les aliments transgéniques. D’après un sondage que nous avons commandé récemment, 69 % des consommateurs de la Chine continentale et 79 % de ceux de Hong-Kong ne veulent pas du riz OGM.
En rejetant d’une manière aussi nette le riz OGM, les consommateurs envoient un message extrêmement clair, puisque le riz revêt une importance considérable dans leur vie de tous les jours. (...)
Jusqu’ici, les objections formulées par les semenciers et les agriculteurs à l’endroit du riz OGM n’ont été ni écoutées ni respectées. Tout le processus qui pourrait bientôt conduire à la mise en marché du riz OGM en Chine s’est déroulé à huis clos. Le peuple chinois n’a même pas été informé qu’on avait accordé deux certificats de biosécurité à deux lignées de riz OGM, une étape préalable à la commercialisation.(...)
Le gouvernement a besoin de prendre au sérieux la menace que les cultures OGM posent à l’environnement, à la santé et à la sécurité alimentaire, et cesser cette expérience avec la nourriture de son peuple. (...)