
Le Parlement a définitivement adopté, mercredi, par un ultime vote de l’Assemblée, le texte sur le logement social prévoyant la cession à bas prix, voire gratuite, de terrains publics et augmentant le taux minimal d’habitat social dans les communes.
Sans surprise, les partis de gauche ont voté ce texte jugé prioritaire par le gouvernement tandis que les centristes de l’UDI et l’UMP ont voté contre.
La veille, l’approbation du Sénat n’avait pu être obtenue qu’après d’âpres négociations en coulisse avec le groupe RDSE (à majorité radicaux de gauche) qui menaçait de s’abstenir.
Les radicaux étaient en effet vent debout contre un amendement écologiste voté à en première lecture par les députés instaurant un taux minimum obligatoire de 10% de logements sociaux dans les communes entre 1.500 et 3.500 habitants et faisant partie d’une agglomération de 50.000 habitants hors Ile-de-France.
(...) La nouvelle loi, préparée par la ministre écologiste Cécile Duflot, devrait permettre la construction de 110.000 logements, dont la moitié en Ile-de-France, sur des terrains publics d’ici 2016.
Il prévoit une décote des terrains de l’Etat en faveur du logement social qui peut aller jusqu’à 100% ainsi qu’un durcissement de la loi SRU (Solidarité et Rénovation urbaine) avec le relèvement de 20 à 25% du taux obligatoire communal de logements sociaux dans les communes de plus de 3.500 habitants qui devra être réalisé d’ici 2025. De même, il est prévu une multiplication par cinq des pénalités. (...)