
Selon l’AFP, « Le président de la Fifa, Sepp Blatter, a plaidé dimanche pour un renforcement des sanctions à l’encontre des clubs dont les supporteurs se rendent coupables d’insultes racistes, en soutenant l’idée de retraits de points au classement ou de relégation.”
Tant les pouvoirs publics des pays concernés que les autorités sportives locales et internationales, doivent mettre en synergie un ensemble de mesures pour endiguer cette gangrène qui affecte le sport.
En proposant des sanctions sévères telles que les retraits de points ou la relégation, venant en complément des sanctions financières ou pénales déjà existantes, le président de la FIFA formule de bonnes propositions.
Trop de laxisme, notamment celui de Sepp Blatter lui-même, a laissé libre cours au déchaînement de la haine et la violence raciste. Le président de la FIFA, à propos des actes racistes sur la pelouse, s’était ainsi illustré par une effarante déclaration auprès de CNN en novembre 2011 « la victime devrait se dire que ce n’est qu’un jeu et qu’à la fin du jeu, on se serre la main. »
Les propositions nouvelles de Sepp Blatter, que le MRAP juge intéressantes, devraient donc s’accompagner d’un geste symbolique fort, celui sa propre démission, laissant à d’autres responsables plus crédibles le soin de mener l’action d’envergure qu’il propose.
Mais le racisme n’affecte pas que ce seul sport, même si son caractère international et sa dimension de sport populaire de masse l’exposent plus que d’autres disciplines.
La réflexion concernant les mesures à prendre doit concerner tous les sports et toutes les instances. Le comité olympique international, de par sa dimension fédérative, devrait ainsi devenir le cadre privilégié de la prise de conscience et de l’action collective pour endiguer ce fléau du racisme dans tous les secteurs sportifs.
Avec l’école, le stade et plus généralement le lieu de vie sportif, doivent représenter les cadres privilégiés de l’apprentissage du vivre ensemble.