Arnaud Lagardère s’est sauvé -provisoirement ?- des griffes d’Amber mais en coulisses, l’entrée de Bolloré qui rêve de recréer le grand Havas, l’activisme de l’ancien président Sarkozy et les ambitions de Bernard Arnault laissent présager des suites du feuilleton d’ici la présidentielle...
Le capitalisme français est un éternel recommencement. Il y a encore vingt cinq ans, les plus grands médias privés hexagonaux se partageaient entre les « trois H », c’est-à-dire Havas, Hachette, et Hersant. La bataille engagée autour du groupe Lagardère en pleine épidémie du Covid-19 n’est finalement que le énième épisode de cette longue histoire... L’arrivée tonitruante de Vivendi, groupe possédé par Vincent Bolloré, dans le capital de Lagardère est ainsi loin d’être anodine.
Si Arnaud Lagardère présentait récemment l’opération comme un « soutien amical », ajoutant dans Les Échos qu’il n’y aurait « pas de saison 2 avec Vincent Bolloré », ce dernier ne l’entend pas de cette oreille. Le magnat breton l’a dit et répété, son objectif est de constituer un empire multimédia d’ici 2022, bicentenaire du groupe familial. À cette date, Vincent Bolloré compte céder les rênes à ses quatre héritiers. (...)