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Les eaux glacées du calcul égoïste
La vita povera, par Alain Claude Galtié
Article mis en ligne le 8 janvier 2015
dernière modification le 6 janvier 2015

(...) il est tout à fait évident que l’on peut faire pire. Bien pire, car la spirale mortifère gagne en puissance chaque jour. Tous les ingrédients sont réunis : individualisme stirnérien dépravé en égocentrisme méprisant, échange d’information asthénique, méconnaissance de l’environnement local comme de l’économie de la biosphère, ignorance de l’histoire et de la culture alternative, cécité vis à vis de la plupart des dégradations annonciatrices de destructions plus grandes, etc. etc.

Du local au planétaire, tout est en place pour réussir l’exploit redouté par les écologistes du temps que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître. Toutes les stratégies pour en arriver là ont réussi et leurs promoteurs font corps avec les commandes du bolide fou. Enluminée par des récits historiques falsifiés, la culture de la domination est engrammée dans la plupart des têtes. Tous les indicateurs de la productivité de vie et de convivialité sont au plus bas des échelles d’évaluation. Sur les voies qui permettraient de restaurer la société et la biosphère, les lanceurs d’alerte et les haleurs de l’alternative sont si espacés, si noyés dans le flux contraire et le magma des inertes, qu’il est exceptionnel qu’ils puissent se rencontrer et s’entraider.

Tout peut encore être corrigé.

Ainsi, quatre mois après la date fatidique, le Ruisseau de Nolange n’a pas encore été massacré. Preuve que l’on peut résister aux ravageurs réunis, pourvu que l’on s’arc-boute sur des bases solides. Il suffit d’un peu de travail et de sens du collectif pour chercher, traiter et faire circuler l’information.

Par contre, les haleurs apprécieraient d’être plus souvent rejoints et appuyés.

Un coup de pouce de temps en temps serait déjà très bien. Le Nolange et son environnement apprécieraient aussi parce que, si le ruisseau est sauvé, s’il retrouve un jour la lumière et la vie, et l’effort et l’acte de restauration pourraient être déclencheurs d’un plus grand oeuvre en s’unissant aux autres efforts. Un peu plus d’amour pour le pays et pour tout le reste devrait suffire.

Du Nolange à la biosphère, l’entr’aide est la voie de la survie.

Il faut, donc, retrouver le sens de l’empathie et du travail collectif, car : "Pour qu’un organisme fonctionne correctement, il faut que tous les éléments de chaque niveau d’organisation, depuis la molécule jusqu’à l’ensemble, participe pleinement au maintien en vie de cet organisme" (Laborit). Comme pour un écosystème. Comme pour une société. (...)