
Plus de 60 millions d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire n’étaient toujours pas scolarisés dans le monde en 2015. La scolarisation progresse, mais de manière inégale. Si 1,6 million d’enfants n’ont pas intégré l’école primaire en Amérique du Nord et en Europe occidentale, ils sont 32,5 millions dans ce cas en Afrique subsaharienne.
La situation reste préoccupante, même si les choses s’améliorent : ils étaient 100 millions dans ce cas en 2000. Le nombre d’enfants non scolarisés en primaire a été divisé par près de deux entre 2000 et 2015, soit l’équivalent de 40 millions d’enfants supplémentaires qui ont pu rejoindre les bancs de l’école. 32,5 millions des enfants non scolarisés vivent en Afrique subsaharienne, un chiffre encore très élevé même s’il a baissé de 9 millions entre 2000 et 2015 en dépit d’une forte pression démographique. Ils sont aussi encore 18 millions à ne pas être scolarisés en primaire en Asie, contre 1,9 million dans les pays riches.
Le taux net de scolarisation [2] est passé de 84 à 90 % en primaire et de 55 à 65 % dans le secondaire entre 2000 et 2015. La scolarisation en primaire reste la plus faible en Afrique subsaharienne avec un taux de 78 %, mais il y a eu une nette hausse depuis 2000 où il était de 60 %. Les États arabes sont également mal classés avec 87 % d’enfants scolarisés en primaire, alors que ce taux se situe en moyenne à 94 % dans les autres grandes régions du monde. On atteint presque les 100 % dans les pays développés.
Les deux tiers des jeunes de la planète sont scolarisés au secondaire. Mais alors que ce taux atteint 92 % dans les pays riches, il n’est que de 33 % en Afrique subsaharienne et peine à atteindre la moyenne mondiale en Asie du Sud et de l’Ouest (60 %). Là aussi, la progression est forte : le taux était de 55 % au niveau mondial et de 20 % en Afrique subsaharienne en 2000.
La scolarisation des enfants s’améliore dans le monde et c’est un progrès que l’on mesure mal dans les pays où celle-ci est généralisée. Cette évolution est source d’émancipation, de meilleur respect des droits, de progrès économique et social. (...)
« Les enfants les plus pauvres ont quatre fois moins de chances de fréquenter l’école que les enfants les plus riches et la probabilité qu’ils n’achèvent pas l’éducation primaire est cinq fois supérieure », constatent les auteurs du rapport de l’Unesco. Dans un certain nombre de pays, ce sont les conflits du monde des adultes qui interdisent aux enfants l’accès à l’école.
Enfin, il faut considérer ces données avec précaution. Les taux de scolarisation actuels sont souvent surestimés, comme le reconnaît aussi l’Unesco. (...)