La résistance aux antibiotiques peut se propager rapidement au sein de la communauté bactérienne, et même entre différentes espèces. Les plasmides, ces morceaux d’ADN qui renferment les gènes de résistance, sont en effet transmis facilement d’une bactérie à l’autre.
La résistance des bactéries aux antibiotiques est l’un des enjeux majeurs de ce début de XXIe siècle. Si de plus en plus de microorganismes deviennent résistants aux antibiotiques les plus couramment utilisés, certains deviennent même des superbactéries, du fait de leur capacité à résister à tous les antibiotiques actuellement connus.
Les scientifiques savent déjà que ce problème vient pour une grande part de la mauvaise utilisation des antibiotiques par les médecins, qui les prescrivent parfois à tort, ou par les patients, qui ne suivent pas correctement le traitement. Mais les bactéries elles-mêmes ont développé des astuces pour résister aux antibiotiques et surtout pour partager leurs résistances en les offrant généreusement à leurs homologues. (...)
il importe peu dans quel environnement, dans quelle partie du monde ou dans quelle espèce bactérienne la résistance apparaît. Les gènes de résistance peuvent être transportés relativement facilement de l’environnement original à la bactérie qui infecte les humains, au travers des plasmides IncP-1, ou d’autres plasmides aux propriétés similaires », explique Malte Hermansson de l’Université de Göteborg. Une découverte qui ne calmera vraisemblablement pas l’inquiétude du monde médical, en manque d’antibiotiques efficaces.(...)
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