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Reporterre
La police violente de nouveau des manifestants pour le climat
Article mis en ligne le 4 décembre 2015

Une manifestation pacifique était organisée ce matin dans le Grand Palais, à Paris, où les entreprises tiennent un salon des « Solutions » au changement climatique. Mais la police est violemment intervenue, évacuant ceux qui dénoncent ces « fausses solutions ». Reporterre était là, et s’est fait bousculer.

Le rendez-vous était donné à midi à l’intérieur du Grand Palais, près des Champs-Élysées, par des associations (Attac, Amis de la terre, Peuples Solidaires,...). Enjeu : dénoncer ce qui, selon nombre d’associations écologistes, sont des "fausses solutions" au changement climatique.

Pour mettre en avant leurs projets auprès du grand public, de nombreuses entreprises y ont organisé « Solutions COP21 ». Avec des associations et des collectivités territoriales, elles y présentent leurs innovations en matière de lutte contre le changement climatique lors d’une immense exposition gratuite organisée au Grand Palais, à Paris, du 4 au 10 décembre. Cette initiative a coûté 4 millions d’euros. (...)

des policiers en civil ont stoppé le cortège de journalistes/militants qui étaient mélangés les uns aux autres. Tous ont été bloqués dans un couloir au bord des stands, de manière à ce que les photos/vidéos prises par les journalistes ne puissent pas filmer les militants (qui dénonçaient ce que font les entreprises) et les logos des entreprises devant lesquels ils se tenaient.

Des paysans présents, membres de la Confédération paysanne, ont tenté de s’adresser au ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, de passage sur le site. Ils ont été mis dehors également.

Devant un cordon de police, Sylvain Angerand, chargé de campagne aux Amis de la Terre, a dénoncé les actions d’Engie, Intermarché, Lessive Le Chat, Avril, Renault, énumérant des exemples démontrant en quoi ces entreprises n’ont pas de solutions pour le changement climatique mais que leurs action l’accentuent.

Au bout d’un moment, des policiers ont violemment saisi Sylvain Angerand, et l’ont jeté en dehors du Grand Palais. Puis, la police a commencé sans ménagement à sortir les militants un à un, en les forçant, puis elle a commencé à sortir les journalistes. (...)

Nous avons été directement témoin qu’un journaliste photographe de Les Jours a été frappé par les policiers dans la cohue.