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La parité, encore très loin de l’Assemblée
Article mis en ligne le 25 mai 2012
dernière modification le 22 mai 2012

Aux élections législatives, 40% des candidats sont des femmes. Elles sont 50% au PS, 25% à l’UMP. Mais au final la barre des 20% d’élues ne sera franchie que difficilement.

L’intronisation du premier gouvernement paritaire en France ne signifie pas, loin de là, l’avènement de la parité en politique. L’officialisation des candidatures aux élections législatives vient le rappeler : 40% des candidats aux élections législatives des 10 et 17 juin sont des candidates.

Et ce chiffre cache une autre réalité : la proportion des élues sera bien moindre. En 2007, la part de candidates était légèrement plus élevée qu’aujourd’hui : 41,6%. Et au final, elles ont été moins de 19% à siéger à l’Assemblée nationale, ce qui en terme de représentation féminine place la France à un piètre 20ème rang sur les 27 pays de l’Union européenne (1). (...)

C’est dire que franchir la barre des 20% de femmes dans la prochaine Assemblée sera déjà un progrès. Car c’est une tendance lourde : les femmes sont le plus souvent investies là où elles ont peu de chances de gagner.
(...)

Depuis la loi du 6 juin 2000, le non respect de la parité des candidatures aux législatives entraîne une retenue sur le financement public des partis politiques. Ce qui a valu à l’UMP, le plus sanctionné suite aux élections de 2007, de se priver de 4 millions d’euros par an de financement public.

Le PS promet des règles plus strictes : « Les dotations de l’Etat aux partis politiques qui ne présenteront pas autant de femmes que d’hommes aux élections législatives devront purement et simplement être supprimées. » C’est ce à quoi s’est engagé François Hollande. Avec cette règle, ce ne serait pas de 4 millions, mais de 30 millions d’euros par an que l’UMP se serait privée. De quoi faire réfléchir, mais pas forcément révolutionner les mentalités . Mais cela n’empêcherait pas, comme aujourd’hui, de remiser les femmes dans les circonscriptions les plus difficiles.
(...)

Comme le PS s’y est également engagé, le renouvellement de la classe politique devra aussi passer par de nouvelles règles de non-cumul des mandats. C’est donc aux élections législatives de 2017 qu’on pourra observer si la féminisation de la politique est vraiment en marche.

Ebuzzing