
Au cours des prochaines semaines, le Parlement européen va poursuivre ses travaux sur l’ACTA, l’accord commercial anti-contrefaçon, jusqu’au vote final prévu cet été. C’est une période cruciale pour l’opposition citoyenne à l’accord. Elle devra faire face à une pression accrue des lobbies du copyright sur le Parlement. Au-delà de l’ACTA, c’est toute la politique du droit d’auteur européen qui doit être revue. Seule une véritable réforme pourra réellement protéger les droits fondamentaux sur Internet, et rompre avec les répressions aveugles pour promouvoir une économie de la culture adaptée à Internet. Voici un point d’étape sur la situation, en vue de la campagne à venir au Parlement européen.
Avec IPRED, la directive services en ligne (ou directive « e-Commerce »), et d’autres initiatives, l’industrie du divertissement va tout faire pour reprendre en main le débat, et s’opposer à tout changement significatif contre toute réforme visant à faire évoluer le droit d’auteur. Ces lobbies envoient d’ores-et-déjà des lettres au Parlement, pressant nos élus d’adopter l’ACTA1.
Tout en poursuivant la campagne en faveur du rejet de l’ACTA au Parlement européen, nous devons agir pour que le législateur européen revoie sa conception extrémiste en matière de droit d’auteur, de brevets et de droit des marques.
Pour contacter vos eurodéputés et prendre part à la mobilisation, visitez notre page recensant les moyens d’actions contre l’ACTA.
Ci-dessous, un point d’étape sur le débat au Parlement européen (...)
les citoyens doivent contacter les membres de la Commission INTA et les appeler à rejeter l’ACTA, afin de mettre un terme à l’extension continue du droit d’auteur, des brevets, et des marques dans tous les accords commerciaux, comme ceux adoptés ou actuellement négociés par l’Union européenne avec l’Inde, la Corée, la Colombie et le Pérou...
David Martin présentera son projet de rapport le 25 avril. La commission INTA devrait adopter le rapport le 30 mai ou le 20 juin, après avoir pris en compte les rapports pour avis des autres commissions (...)
Au delà de l’ACTA, les membres de DEVE doivent aussi comprendre à quel point les mesures d’application du droit d’auteur et des brevets peuvent compromettent l’accès à la culture, aux médicaments et aux technologies, freinant ainsi le développement socio-économique des pays émergents.
La commission DEVE doit normalement décider cette semaine de la suite à donner à son rapport. Ses prochaines réunions sont prévues pour les 23 et 24 avril et pour le 14 mai. (...)
Davantage encore que les autres citoyens, les innovateurs et entrepreneurs doivent appeler la commission ITRE pour s’assurer que tous ses membres comprennent pourquoi l’ACTA va à l’encontre de la croissance et de l’innovation, comme l’a d’ailleurs récemment rappelé l’industrie européenne des télécoms et d’Internet. Au delà de l’ACTA, les membres d’ITRE doivent être invités à dénoncer la pression grandissante qui pèse sur les fournisseurs de services en ligne pour qu’ils endossent le rôle de police privée du droit d’auteur.
La commission ITRE débattra sur son rapport le 25 avril, et devrait voter le 8 mai. (...)
Les citoyens peuvent appeler les membres de la commission JURI à rejeter le projet de rapport de Mme Gallo. D’une part, ce dernier fait l’impasse sur les dispositions de l’ACTA qui vont au-delà du droit de l’Union européenne (par exemple pour les sanctions pénales, ou les mesures aux frontières). D’autre part, il se refuse à dénoncer le contournement démocratique évident de ce prétendu « accord commercial », négocié à l’écart des organisations internationales légitimes et des Parlements légitimes, et qui impose une répression brutale aux pays tiers.
Le vote de la commission JURI sur le projet de rapport pour avis de Mme Gallo devrait avoir lieu le 26 avril.
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