
Le comportement masculin à l’égard des femmes semble, encore trop souvent, empreint d’une misogynie qui témoigne de siècles d’asservissement. Les clichés ont la vie dure : la femme fragile, soumise, dépendante, assimilée à une mineure, incapable de penser, de s’affirmer.
Cette misogynie est encore plus visible, exacerbée même dans le domaine politique, domaine longtemps réservé aux hommes. La femme doit s’y faire une place, et elle est souvent en butte au mépris, à la critique facile.
Des événements récents nous prouvent cette misogynie ordinaire : d’abord, Cécile Duflot, accueillie à l’assemblée par un tonnerre de huées, en raison d’une tenue vestimentaire, une robe bleue qui a suscité bien des commentaires de la part des députés. Jacques Myard, tout en finesse déclare à ce sujet : " Pour ma part, je n’ai rien entendu. J’ai vu la réaction de cette députée non aguerrie, qui a la peau encore bien tendre".
L’assemblée des députés reste bien un univers masculin machiste, et fait preuve de réactions, pour le moins, assez dénuées de subtilité. (...)