
Ce 21 septembre, l’AFEV (Association de la fondation étudiante pour la ville) organise la 4ème édition de la journée de refus de l’échec scolaire. Cette manifestation sera cette année particulièrement centrée sur les effets néfastes de la pression scolaire sur les familles. Ce travail de réflexion initié par cette association et soutenue par de nombreux partenaires (notamment l’INJEP) nous semble particulièrement utile et fécond aujourd’hui. D’une manière générale d’abord, toutes les contributions susceptibles d’alimenter la réflexion collective sur les questions d’éducation sont particulièrement bienvenues dans le contexte de ces dernières années où la jeunesse, en particulier issue des quartiers populaires, a prioritairement été construite comme une « population à risques » « en danger » et surtout « dangereuse ». Population à « gérer » suivant un tropisme essentiellement sécuritaire, comme de nombreux et récents travaux l’ont montré.
(...) Toute initiative visant à remettre au centre des débats publics une approche éducative ambitieuse pour tous (« refuser l’échec scolaire ») signale une résistance bienvenue à une politique de renoncement tendanciellement dominante aujourd’hui, s’agissant de certains jeunes en difficulté (...)
En écho aux contributions prévues pour cette journée du 21 septembre, on rappellera ici une idée force établie à partir de plusieurs enquêtes récentes. Tous les élèves peuvent a priori réussir dans les apprentissages et notamment entrer avec succès dans la culture de l’écrit
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L’échec scolaire n’est pas le simple produit d’une carence familiale, d’un désintérêt des parents ou d’un manque d’aptitude individuelle. Il se construit nécessairement au carrefour de plusieurs univers, la famille ou le quartier, mais aussi et surtout dans l’école telle qu’elle fonctionne aujourd’hui. Les acteurs qui y travaillent doivent donc s’interroger sur leur implication dans ce processus.
(...) Wikio