
Publié le 2 mai au Journal officiel, un décret impose un quota de femmes hauts fonctionnaires.
Il était temps. Les femmes, qui représentent 60 % de l’ensemble des 5,3 millions d’agents de la fonction publique, ne sont que 15 % à occuper un poste de haut fonctionnaire. Cela donne, par exemple, 17 ambassadrices pour 152 ambassadeurs. Ou encore 19 préfètes pour 192 préfets ! La haute fonction publique serait-elle encore plus misogyne que les conseils d’administration des grandes entreprises ?
Le texte, qui procède de la loi du 12 mars sur la précarité dans la fonction publique, promet que d’ici à 2018 la France devra compter 40 % de femmes parmi les hauts fonctionnaires nommés chaque année. Environ 5 000 postes sont concernés, dont les 527 « emplois de direction à la décision du gouvernement » (recteurs, ambassadeurs, préfets, etc.). Des sanctions (jusqu’à 90 000 euros) sont prévues pour les employeurs (collectivités, administrations…) non respectueux de ce quota. (...)