
" Les établissements proposant des pédagogies « différentes » se multiplient. Au risque, selon certains observateurs, de promouvoir des logiques libérales au détriment du service public."
Dans son essai, Meirieu s’attache à donner des éléments pour distinguer les méthodes alternatives, mais surtout s’inquiète de la multiplication d’écoles qui s’en réclament au détriment du « creuset républicain ». Un nouveau symptôme, selon lui, de la défiance envers l’institution, de l’individualisme social, du « familialisme » et d’un « libéralisme sauvage ». (...)
Il poursuit : « Selon la Fondation pour l’école, qui milite pour la liberté de création des écoles, à la rentrée 2017, 122 nouveaux établissements indépendants ont vu le jour, parmi lesquels 28 % d’écoles Montessori, 25 % de pédagogies alternatives, 23 % d’écoles démocratiques et 18 % de pédagogie classique. »
Le nombre de nouvelles écoles hors contrat a été multiplié par quatre en sept ans, confirme un article du Monde (4), mais les conditions légales d’ouverture seront durcies, notamment du fait de la méfiance du gouvernement envers les écoles musulmanes. Parmi les alternatives non confessionnelles, ce sont les écoles Montessori « qui s’octroient la part du lion » : « L’Association Montessori de France ne communique pas de chiffres sur ses adhérents, poursuit l’article du Monde, mais une part grandissante d’écoles “libres” s’en inspire : si quelque deux cents groupes scolaires sont “pur Montessori”, au total ils sont plus de trois cents à s’en revendiquer. » (...)