
À Saint-Dizier, l’équipe municipale a transformé tous les panneaux publicitaires en œuvres d’art. À la place des réclames, des reproductions de Cézanne, Van Gogh, Hokusai, Manet, Delacroix, Botticelli… La ville devient un musée à ciel ouvert pour contourner la morosité ambiante.
L’initiative est venue de la mairie d’une petite ville de Haute-Marne. Au milieu du triangle formé par Reims, Troyes et Nancy, à Saint-Dizier, l’équipe municipale a transformé les panneaux publicitaires en œuvres d’art. (...)
Les reproductions ont jailli dès le mois d’avril. Une riveraine comprend les critiques que certains citoyens ont adressée à cette campagne fièrement baptisée « La beauté sauvera le monde ». Elle n’est toutefois pas de ce camp :
Ça nous remet un peu dans le contexte culturel qu’on a perdu à cause du confinement. Le musée est fermé, mais le maire essaie de faire sortir le musée dans la rue.
Il faut quand même que le beau existe. […] Pour moi la beauté est vitale. Je sais que ça correspond pas à tout le monde, mais pour moi, une belle ville, une ville qui fait en sorte d’être esthétique, de ravir les yeux, c’est vital pour se sentir bien.
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Comme partout, la sensibilité à l’art varie selon les gens à Saint-Dizier. Certains contemplent la poésie du Caravage, évoquent les voyages intérieurs provoqués par l’écoute de Mozart, quand d’autres avouent être imperméables à l’art. (...)