
500 manifestants à Lille à l’appel du Front Uni de l’Immigration et des Quartiers Populaires, du Collectif Afrique et du CSP59 pour protester contre l’agression scandaleuse du camp des Rroms à Villeneuve d’Ascq.
Des témoignages émouvants des Rroms choqués par les insultes racistes, les coups, les enfants tirés par les cheveux.
L’annonce de 5 Obligations de quitter le territoire Français (OQTF) d’un mois distribuées lors d’une série de descente de la police sur le camp de Rroms comme pour les dissuader et les empêcher de porter plainte contre les exactions de la mal nommée « Brigade anti-criminalité » (BAC).
Et ce cri de ce jeune Rrom de 23 ans : « nous sommes seuls, personnes ne nous aide, que pouvons nous faire » ?
Appel au secours dans un vacarme d’enfants Rroms qui avaient été bloqués un moment dans la bouche de métro République par les contrôleurs avant qu’ils ne puissent rejoindre la manifestation. Les enfants scandaient : « les enfants à l’école, pas de police au camp, solidarité avec les familles Rroms, papiers pour tous ».
Belle manifestation de solidarité Rroms, sans papiers, immigré(e)s régulier(e)s, Français.
Mais étonnante manifestation où les organisations démocratiques, des droits de l’homme, les syndicats, les partis étaient terriblement absents, à l’exception de la Jeunesse Communiste.
Prend-on vraiment la mesure de la gravité de la situation ?
Est-on assommé à ce point par la montée du fascisme dont la dernière illustration est le chiffre de plus de 48% obtenu par le FN lors de l’élection législative dans le Doubs ?
Peut-on accepter que des policiers agressent ainsi gratuitement et impunément des Rroms, puis des sans papiers, ensuite des immigré(e)s régulier(e)s sans réagir ?
On sait tous que ça commence ainsi puis un jour ce sera le tour des Français.
Faut-il rappeler les mots célèbres du pasteur Niemeyer : « ils sont venus chercher.... je n’étais pas... puis ils sont venus me chercher... j’étais tout seul ».
Si des policiers osent même « éméchés » ici agressés les Rroms, en Guadeloupe des békés
nostalgiques veulent ériger une stèle à la gloire des premiers colonialistes esclavagistes
arrivés en 1635. Elie DOMOTA, Secrétaire Général de l’UGTG, pose la question au président Hollande
: « Que comptez vous faire pour mettre fin à ces insultes qui font l’apologie de l’esclavage et de la
traite négrière au moment où chacun parle du vivre ensemble ? ».
Après les effroyables crimes des attentats djihadistes salafistes, wahabites et takfiristes à Paris,
l’émotion et la peur ont été exprimées par la mobilisation au nom de la défense de la liberté
d’expression.
Mais comme le dit Elie DOMOTA dans sa lettre au président Hollande est-il acceptable que ne sont pas
passibles ni de poursuites ni de condamnations judiciaires : « Vanter les bons côtés de l’esclavage »
; « Dire et écrire que l’esclavage et la traite négrière était une bonne chose pour les nègres » ;
« Célébrer et commémorer les esclavagistes » ; « Dire que la liberté est un plat pour lequel
l’estomac des nègres n’est pas préparé ».
Dans le cas de nos frères et sœurs Rroms leurs témoignages font état de propos identiques tenus par les
agresseurs policiers de la BAC.
Nous réclamons l’abrogation des OQTF , l’arrêt de l’acharnement policier et des excuses des autorités
aux Rroms.
Nous appelons le mouvement démocratique et progressiste Français à réagir pour que cesse la
rromophobie, la négrophobie, l’arabophie, l’islamophobie .