Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
L214
L214, Lanceur d’alerte, Inès Léraud et Pierre Hinard assignent le géant de l’agroalimentaire en justice
Article mis en ligne le 14 septembre 2019

Malgré une mobilisation des parlementaires en 2017 et un renforcement des sanctions encourues en 2018, la société Bigard, propriétaire des marques Bigard, Socopa et Charal, refuse obstinément depuis maintenant 5 ans de se soumettre à l’obligation légale de publication de ses comptes.

L’association L214, la journaliste Inès Léraud (autrice de Algues vertes, l’histoire interdite), le lanceur d’alerte Pierre Hinard (auteur du livre Omerta sur la viande) et l’association Lanceur d’alerte (représentée par Alexandre et Maxime Renahy, auteur de Là où est l’argent) ont décidé d’assigner en justice le numéro 1 de la viande française pour lever cette opacité financière.

Rendez-vous pris les :

  • 5 septembre à 10 h au tribunal de commerce de Quimper (sociétés GROUPE BIGARD et autres)
  • 10 septembre à 10 h au tribunal de commerce d’Angers (société CHARAL)
  • 25 septembre à 13 h 30 au tribunal de commerce de Créteil (société FINANCIÈRE BIGARD)

Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 : « Il est extrêmement difficile d’obtenir des images des conditions de mise à mort des animaux dans les abattoirs, nous n’y sommes d’ailleurs parvenus qu’une seule fois chez Charal. Pour Bigard-Socopa-Charal, cette opacité revendiquée s’étend également aux comptes. Ni les parlementaires, ni le ministre de l’Agriculture n’ont pu contraindre le groupe à se conformer à la loi. Nous demandons au Tribunal de commerce de faire respecter la loi et d’enjoindre ce groupe à publier ses comptes. » (...)

Le n° 1 de la viande sous pression
Face au tribunal de commerce, le groupe Bigard fanfaronne moins. À la veille de la première audience, il a précipitamment publié les comptes de plusieurs de ses entités pour les années 2014 à 2017.

En effet, Bigard-Socopa-Charal, c’est plusieurs sociétés réparties dans le Finistère, le Maine-et-Loire et le Val-de-Marne, c’est 70 % des steaks hachés vendus dans l’Hexagone, c’est un chiffre d’affaires estimé à plus de 4 milliards d’euros, avec des dizaines de millions d’euros d’aides de l’État.

Si la publication de certains comptes est une première victoire, les procès sont en cours et se poursuivront tout au long du mois de septembre. (...)