
Des milliers de collégiens girondins ont séché la classe pour la cause ce vendredi : 30 établissements du département ont participé à l’opération « collège mort » contre les projets de réforme des retraites et de l’éducation nationale.
Des collectifs de parents et d’enseignants avaient appelé les familles à ne pas envoyer leurs enfants en classe, et ils ont été largement entendus : ce vendredi en Gironde, 30 établissements ont participé à l’opération « collège mort ».
Au collège bordelais Aliénor d’Aquitaine, impliqué depuis le début dans ces actions, « une quinzaine d’élèves sur 830 se sont présentés et sont entrés, montrant un vif soutien des parents », se réjouit un représentant de la FCPE. « Côté prof, cette mobilisation avait été votée à l’unanimité lors d’une AG en début de semaine », poursuit-il.(...)
Au collège La Garosse de Saint-André-de-Cubzac, « l’action a été une réussite avec 90 élèves présents sur les 980 », malgré les pressions de la hiérarchie, indique Yann Briand, professeur et membre du collectif interprofessionnel de Haute Gironde contre la réforme des retraites (...)
Moins de 10% des élèves ont finalement été envoyés au collège par leurs parents. En excluant ceux qui ne pouvaient pas du tout laisser leurs enfants seuls chez eux et en prenant en compte le fait que les familles des élèves absents payeront la cantine de ce vendredi 14 malgré tout, on peut constater très objectivement que le soutien est immense et que la bataille de communication a été remportée haut la main par le personnel. » (...)
Les enseignants avaient en effet expliqué en amont aux parents les raisons de cette mobilisation contre la réforme des retraites (...)
Les actions devant les collèges se sont déroulées dans le calme, selon les participants. « La déclaration d’amour à notre modèle social et solidaire, venue s’ajouter au mot d’ordre “collège mort”, s’imposait en ce 14 février et a permis d’ajouter une note plus joyeuse et optimiste », relève Yann Briand.