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L’histoire purement imaginaire de la banque Belfiasco et du couple Preudhomme
Article mis en ligne le 22 février 2013
dernière modification le 19 février 2013

Pas nécessairement facile de se mettre dans la peau des dirigeants d’une grande banque, que ce soit un grand actionnaire ou un haut dirigeant, pour comprendre leur vision du business.

La grande majorité des personnes qui détiennent un compte en banque ont peine à imaginer comment fonctionne ceux qui dirigent cette même banque, leur façon de penser et les avantages qu’ils en tirent. Comprendre concrètement ce qu’est le rendement sur fonds propres (ROE) est particulièrement difficile car nombreux sont ceux qui ne peuvent même pas imaginer tout ce que cache la réponse à une telle question.

Essayons de rendre les choses plus accessibles, en réalisant une comparaison entre une famille comme il en existe tant et les patrons de grandes banques comme il en existe quelques-uns seulement.

Imaginons M. et Mme Preudhomme en Belgique en 2007, proches de la cinquantaine, qui ont accumulé en 30 ans d’activités une épargne de 100.000 euros (ce qu’ils considèrent comme leur capital). Ils décident alors d’acheter une maison de 500.000 euros qui comporte trois appartements. Ils apportent leurs 100.000 euros de fonds propres, soit 20% du prix d’achat. Ils vont occuper eux-mêmes un appartement et les deux autres seront loués. Ils empruntent 400.000 euros à la banque Fortum à rembourser en 20 ans à un taux d’intérêt de 5% mensuel, ce qui représente 18.780 euros par an (la moyenne sur les 4 premières années du prêt) auxquels s’ajoutent 12.898 euros de remboursement annuel du capital (la moyenne sur les 4 premières années du prêt), soit 31.678 euros à rembourser chaque année. Ils font le calcul suivant : « Si on loue chaque appartement pour 1000 euros par mois, cela nous rapportera 10.000 euros par appartement, soit 20.000 euros en tout par an, hors frais d’entretien et charges diverses. Il nous restera à financer 11.678 euros, ce qui correspond à 117 % du loyer que nous avions à payer précédemment. Cela veut dire qu’il faudra réserver une plus grande part de nos revenus au remboursement du prêt, mais au bout du compte, quand nous aurons 70 ans, nous serons propriétaires de cette maison qui procure des revenus et nous pourrons un jour la léguer à nos 3 enfants ». (...)