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L’éducation à la citoyenneté critique est bafouée
en Belgique, mais pas seulement...
Article mis en ligne le 22 février 2010
dernière modification le 20 février 2010

Nous avions déjà consacré un dossier à l’éducation à la citoyenneté en 2004 [1]. Il nous semble cependant nécessaire de remettre le couvert. Pour deux raisons. Primo, cette préoccupation est et reste au coeur même du projet et des actions de l’Aped. Secundo, la citoyenneté au sens où nous l’entendons est de plus en plus édulcorée, voire carrément bafouée, par tous les pouvoirs confondus [2], qu’ils soient économique (rien d’étonnant, leur objectif n’étant pas démocratique), politique (c’est déjà moins normal, du moins dans le chef de formations qui se prétendent “progressistes”), médiatique (inacceptable de la part d’organes qui se disent indépendants, critiques et proches du citoyen) ou même pédagogique (tant que les PO et leurs fédérations soutiennent un système scolaire antidémocratique). Mais qu’entendons-nous au juste par “éducation à la citoyenneté critique” ? Et en quoi cette mission de l’enseignement est-elle trahie,...

...A ceux qui seraient tentés de nous rétorquer que le régime démocratique libéral est quand même « le moins mauvais » des régimes et qu’on n’y vit pas si mal, nous tenons à rappeler que les avancées politiques et sociales du XXème siècle – bien réelles chez nous - n’ont pas été offertes par les puissants dans un élan d’altruisme spontané, mais arrachées par les citoyens au prix de très dures luttes sociales, de leur résistance en 40-45 et des rapports de force résultant de celles-ci. On voit d’ailleurs combien il est devenu difficile de préserver ces progrès sociaux, face aux attaques incessantes des forces néolibérales depuis le tournant de 1980, quand ces rapports se sont inversés. Il est juste aussi de rappeler à ceux qui se réjouiraient de l’efficacité économique (et sociale) de la démocratie de marché qu’elle s’est nourrie de l’exploitation sans limite des ressources naturelles et minérales d’une planète désormais au bord du gouffre écologique … et de l’exploitation des « damnés de la terre », plongeant plus des deux tiers de l’humanité dans une misère insoutenable. Devant un bilan aussi affligeant, tout démocrate est en droit d’exiger des explications. A tout le moins, il convient de s’interroger, sans œillères, sur les causes systémiques d’un tel gâchis...