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L’économie sociale et solidaire contribue au bien-être collectif
Philippe Frémeaux pour Reporterre.
Article mis en ligne le 14 décembre 2013

Le rapport de mission sur l’évaluation de l’apport de l’économie sociale et solidaire à la création de richesse que je viens de rendre à Benoît Hamon, le ministre délégué chargé de l’Economie sociale et solidaire et de la Consommation, rompt avec la logique habituelle du domaine, qui revendique son poids dans l’emploi ou dans le Pib, réclamant au fond de voir son apport mesuré à l’aune de l’économie dominante.

Bien au contraire, le rapport rédigé avec l’aide de Florence Jany-Catrice, professeure à l’Université de Lille 1, veut promouvoir une économie sociale et solidaire (ESS) qui apporterait sa pierre à la construction d’une économie plus soutenable et plus démocratique.

Dans cet esprit, le rapport revient, dans sa première partie, sur les critiques adressées aujourd’hui au PIB (produit intérieur brut) et développe les raisons pour lesquelles les organisations de l’ESS, parce qu’elles affirment être d’abord au service de leurs adhérents, sociétaires ou associés, et être soucieuses des relations sociales en leur sein, ne peuvent que militer en faveur du développement d’autres indicateurs permettant de mieux évaluer la relation entre activité économique et bien-être social.

Dans cet esprit, le rapport recommande de développer, au niveau macroéconomique, de nouveaux outils et indicateurs de richesse permettant de mieux apprécier l’évolution du bien-être individuel et collectif et d’associer à leur définition les différentes composantes de la société et les citoyens afin de les mettre en débat le plus largement possible.

L’enjeu n’est pas ici d’évaluer spécifiquement « l’apport de l’ESS », mais d’apprécier dans quelle mesure le système économique et social satisfait ou non les objectifs d’utilité sociale que l’ESS doit poursuivre.

Evaluer les apports de l’économie sociale et solidaire

La seconde partie du rapport prend acte de la définition de l’ESS apportée par le projet de loi-cadre qui sera débattu au Parlement cet automne. Sur ces bases, il liste une série de travaux statistiques qui permettraient de mieux connaître le champ de l’ESS et d’identifier ses spécificités. (...)

L’action publique gagne en qualité quand sa définition associe la société dans ses différentes composantes, quand elle fait l’objet d’une évaluation pluraliste, et quand elle réunit une large diversité d’acteurs pour produire les biens communs dont bénéficient les habitants des territoires. (...)