
Des scientifiques américains ont révélé la vulnérabilité de l’anonymat des données génétiques résultant de recherches sur le génome humain.
Avec un ordinateur, un accès à internet et des informations accessibles au public en ligne, une équipe de chercheurs a pu identifier près de 50 hommes et femmes qui avaient soumis des échantillons de salive dans le cadre d’études génomiques dont les résultats étaient stockés dans des bases anonymisant leurs données génétiques.
« Nous avons montré par exemple que si votre oncle a donné son ADN à une banque de données génétiques, vous pouvez être identifié », relève Melissa Gymrek, un des co-auteurs de l’étude parue dans la revue Science datée du 18 janvier.
Ces chercheurs ont utilisé les informations génétiques de personnes dont les génomes séquencés avaient été publiés dans le cadre du projet 1 000 Genomes, une étude internationale visant à établir un catalogue détaillé des variations génétiques humaines dans le monde.
Des données qui pourraient intéresser assureurs ou employeurs (...)
Le simple fait de mettre en ligne des données génétiques provenant d’un seule personne peut ainsi révéler de nombreux liens généalogiques qui peuvent aboutir à l’identification d’un parent éloigné dont on ne connaît même pas l’existence. (...)