
Drita est très active à Bordeaux avec des associations d’aide à toute personne en difficulté (*), quelle que soit son origine. Différentes organisations font appel à elle en tant que traductrice : associations, hôpital, prison, police, et même le tribunal.
Pourtant elle risque l’expulsion du territoire français, suite au rejet par la préfecture de sa demande de titre de séjour, avec l’argument : « les circonstances (…) ne permettant pas de conclure que (Drita) est particulièrement insérée dans la société française » ! Pour prendre le préfet au mot, des associations ont organisé une soirée d’intégration.
Pressenza : Quelle est ton histoire, est-ce que tu peux nous expliquer où est-ce que tu en es maintenant, ce dont tu as besoin ?
Drita : Je viens d’Albanie, je suis arrivée à Bordeaux le 1er août 2014, avec ma famille, parce qu’en Albanie on me menaçait de la loi de Kanun (**).
On a fait une demande d’asile, avec ma famille, et on a été débouté. Moi j’ai commencé à travailler en septembre 2014 comme traductrice dans une association. Je travaillais pour différentes associations, institutions, écoles,…
Notre demande d’asile a été rejetée parce que pour l’État français, l’Albanie fait partie des pays « sûrs ».
Le 4 février on a reçu le recommandé comme quoi on était débouté.
Est-ce que sur Bordeaux, tu arrives à avoir des soutiens, des personnes qui t’aident dans tes démarches ?
Oui, il y a un collectif de soutien qui a été monté en octobre 2018 quand on a reçu un arrêté d’expulsion immédiate.
Tu es en contact aussi avec d’autres personnes qui sont dans la même situation que toi ?
Presque tous les albanais sont dans cette situation ! (...)