
L’arrivée de migrants fuyant les bombardements, les persécutions, la peur et la misère, donne lieu à une crise humanitaire majeure en Europe. Ce désastre a été provoqué par les dictatures et les guerres, dont tous nos gouvernants ont leur part de responsabilité. L’avenir des peuples doit rester entre leurs mains, sans intervention étrangère.
L’image de nos parents, pour la plupart, eux aussi, sans-papiers, abandonnant leurs foyers, obligés de fuir pour échapper aux pogroms, persécutions et violences, revient à notre esprit devant la vision des réfugiés actuels. Il nous est interdit d’oublier notre histoire ni celle d’autres peuples persécutés. Souvenez-vous ! La Conférence d’Évian, en 1938, le refuge refusé à nos familles, leurs vies abandonnées à la sauvagerie nazie. L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE1 ) appelle de toutes ses forces au devoir de solidarité envers les réfugiés. Mais, au-delà de la compassion, l’UJRE rappelle que l’asile est un droit pour les réfugiés, conformément au droit international et au préambule de la Constitution de 1946, repris dans celle de 1958, et de l’article 53-1 de la loi fondamentale de la Ve République. C’est pourquoi l’UJRE appelle les gouvernants à mettre en place, immédiatement, tous les moyens nécessaires à la mise en œuvre de ce droit d’asile, qui doit s’accompagner du droit à des conditions de vie décentes pour tous, afin que l’extrême droite ne puisse se nourrir d’une concurrence perverse entre les différentes catégories de personnes, tout autant démunies les unes que les autres.
L’UJRE, issue du mouvement de résistance « Solidarité » naît en 1943, dans la clandestinité, dans et par la Résistance à l’occupant nazi.