
« On a vu au cours des six derniers mois de 2010 s’éteindre un à un la plupart des dispositifs mis en place au moment de la crise.
– Les exonérations de charges dans les toutes petites entreprises, qui bien sûr ont créé des effets d’aubaine mais, c’est l’essentiel, ont montré leur efficacité, sont arrivées à échéance.
– Puis les administrations de l’emploi, ayant épuisé leurs crédits, ont donné un coup de frein silencieux mais brutal aux contrats aidés, en particulier pour les jeunes. Les contrats initiative emploi, dont toutes les études montrent l’efficacité, sont passés de 50 000 par trimestre à 5 000.
– Les mesures de soutien à l’alternance, limitées dans le temps – ce qui se comprend pour des mesures anticrise –, ont été un moment reconduites, non sans hésitation, avant de cesser à nouveau.
Bref, la politique de l’emploi a connu un véritable coup d’arrêt. Certes, les mesures de soutien conjoncturel coûtent cher, mais elles devraient être maintenues tant que la crise n’est pas terminée ».
C’est la présidente du Conseil d’Orientation pour l’Emploi qui parle, auditionnée par la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée Nationale. Conseillère de Paris et conseillère régionale d’Ile de France, sous bannière UMP, Marie-Claire Carrère-Gée n’en met pas moins en garde contre l’arrêt complet et hâtif des mesures prises par l’Etat pour soutenir l’emploi des jeunes durant la crise :
“Les jeunes constituent bien une catégorie à part, avec un taux de chômage qui depuis les années 80 n’est jamais descendu au-dessous de 15 %. (...) Wikio