
Les familles de migrants ne seront plus séparées à leur arrivée aux Canaries, dans l’attente d’un test ADN prouvant leur filiation. Le procureur supérieur de l’archipel espagnol a interdit mercredi cette pratique, qui avait été mise en place afin "d’empêcher la traite des mineurs".
Une semaine plus tôt, la presse espagnole révélait que les autorités locales séparaient les enfants de leur mère ou de leur père en attendant le résultat d’un test ADN. Les enfants étaient placés entre trois et quatre mois dans des centres pour mineurs le temps de prouver la filiation avec leurs parents.
Cette décision avait été prise en réaction à des incidents survenus dans le passé. "Des mineurs sont venus avec des personnes qui prétendaient être leurs parents. Il s’est avéré par la suite qu’ils ne l’étaient pas. Donc, on agit de la sorte pour éviter la traite d’enfants", expliquait à l’agence de presse espagnole Efe la procureure en chef de Las Palmas, Beatriz Sanchez. Malgré ces justifications, cette mesure avait créé la polémique dans le pays. (...)
Le procureur supérieur des Canaries a donc tranché. "À moins que des circonstances extérieures ne révèlent leur besoin", les mineurs seront placés avec "ceux qui prétendent être leurs parents" dans des centres de protection, "évitant ainsi leur séparation pendant le résultat des tests ADN effectués et communiqués", affirme Luis del Rio, mettant en avant "l’intérêt supérieur de l’enfant". (...)
Ces séparations étaient vécues comme une véritable épreuve pour les mères, mais également pour les enfants. Plusieurs d’entre eux avaient perdu du poids car ils ne s’alimentaient plus en l’absence d’un de leurs parents. (...)