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L’ASSAUT DU CONGRES BRESILIEN PAR LE CACIQUE RAONI ET 300 INDIGENES PORTE LES GERMES D’UN "PRINTEMPS INDIEN"
Article mis en ligne le 6 mai 2013
dernière modification le 5 mai 2013

Le rassemblement Avril indigène (Abril Indigena) qui se tient à Brasilia du 15 au 19 avril 2013, a pris la tournure d’une mini-révolution mardi 16/04 lorsque près de 300 indiens, dont le Cacique Raoni, ont envahi au Congrès la chambre des députés en plein débat parlementaire. L’évènement à secoué le Brésil et le pouvoir en place, qui s’évertuait jusqu’ici à faire la sourde oreille quant aux revendications des peuples autochtones sur leurs propres terres. Un groupe de travail incluant parlementaires et leaders indigènes a été créée en urgence. Le 18 avril, le Cacique Raoni devait rencontrer pour la première fois la présidente Dilma Rousseff avec 9 autres représentants indigènes, mais la visite n’a pas eu lieu. La Chef de l’Etat brésilien, dont le palais a également été assailli le jour du rendez-vous, a saisi le prétexte d’une réunion de dernière minute pour s’envoler vers le Venezuela.

2013, un Printemps Indien ?

Impressionnant rassemblement de près de 600 leaders issus de la diversité ethnique des peuples indigènes du Brésil, l’Abril Indigena (Avril Indigène) a peut-être planté les germes d’un "printemps indien" lorsque, ce mardi 16 avril 2013 vers 10h30, la moitié d’entre eux ont pris d’assaut en chantant et en dansant la salle plénière de la Chambre des Députés, à Brasilia, au beau milieu des débats. Cette manifestation pacifique, qu’il faut bien qualifier d’historique, à provoqué un véritable mouvement de panique parmi les députés dont la débandade a beaucoup fait jaser. Tambours, massues, bâtons et lances à la main, les indigènes ont informé qu’ils ne sortiraient pas tant que le président Alves ne les auraient pas écouté. La session ordinaire à été arrêtée.. (...)

Armés de leurs tambours, bâtons et lances, les indigènes ont informé qu’ils ne sortiraient pas de la plénière tant que le Président de la Chambre, Henrique Eduardo Alves (PMDB-RN), ne les aurait pas écoutés. La session ordinaire a été arrété. Vers 19h00, la majeure partie d’entre eux ont accepté de sortir pendant que les principaux leaders, menés par le Cacique Raoni, se réunissaient autour d’Henrique Alves. Cacique Raoni : « President, vous devez discuter avec les parlementaires et leur demander de respecter les peuples indigènes. La PEC est une plaie pour nous tous ».

A l’issue de cette réunion, il a été annoncé le report du vote de la PEC 215, prévu ce semestre, la suspension de la création de la commission spéciale permettant d’examiner le bien-fondé de cet amendement proposé à la Constitution (PEC) et la création d’un groupe de travail conjoint entre députés et leaders indigènes pour discuter de sujets d’intérêt pour les peuples autochtones. Cette victoire à été célébrée par les indigènes dans le Salon Vert, mais ils veulent désormais que cette loi soit tout simplement jétée aux oubliettes.

Danses et tambours ont fait plier le pouvoir : annonce officielle de la création d’une commission constituée de parlementaires et de leaders indigènes

Le lendemain de ce coup d’éclat, le président de la Chambre Henrique Alves a publiquement confirmé la création de ce groupe de travail et s’est engagé à ce que les premières discussions portent sur la proposition d’amendement à la Constitution (PEC 215). Alves a également, comme promis devant les caméras la veille, officiellement suspendu la mise en place du comité spécial chargé d’examiner la PEC au cours du premier semestre de cette année.