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Anafé Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers
L’ANAFE empêchée d’exercer son droit de regard dans la zone d’attente de Marseille
communiqué du 18 novembre 2011
Article mis en ligne le 19 novembre 2011

L’Anafé maintient sa visite de la zone d’attente de l’aéroport de Marseille
Provence prévue le 19 novembre malgré la volonté manifeste du ministère de
l’Intérieur de résister au libre exercice du droit de regard des associations dans
ces lieux.

Peu de gens connaissent les zones d’attente françaises et ce qui s’y passe. Tous les jours,
des étrangers y arrivent et sont refoulés sans que personne ne puisse savoir ce qu’ils
deviennent.
On ne sait presque rien sur la situation des étrangers maintenus dans les zones d’attente
de province. Seuls les membres de quelques associations habilitées, titulaires d’une carte
de visiteur, peuvent y accéder en qualité d’observateurs.

Pour l’aéroport Charles de Gaulle de Roissy, à force de démarches et de persévérance,
l’Anafé a réussi à conclure en 2004 une convention lui permettant de tenir une
permanence régulière, sachant que plus de 90 % des refus d’entrée et placements ont
lieu dans cette zone.
Régulièrement, devant le juge judiciaire, l’avocat du ministre affirme, à tort, que l’Anafé
est présente chaque jour à Roissy et que cette présence garantit le respect des droits de
toutes les personnes maintenues
. En fait, parallèlement, le ministre s’emploie à chaque
occasion à restreindre l’accès des avocats et des militants associatifs aux zones d’attente.

Ainsi,

 en septembre, l’Anafé a voulu tenir une permanence expérimentale d’avocats dans
la zone de Roissy : le ministère de l’Intérieur a tout fait pour l’empêcher et conteste
aujourd’hui le rapport d’huissier qui constate sa mauvaise volonté ;
 à l’automne 2011, l’Anafé a voulu organiser une campagne de visites de zones
d’attente dans plusieurs villes de France ; le ministère a refusé la délivrance
d’autorisations de visite exceptionnelles, pourtant prévues par la réglementation, et
a suspendu sans motif sérieux le renouvellement de la carte d’une salariée de
l’association.

Ces résistances de l’administration, qui font ouvertement obstacle à la défense des
étrangers maintenus et à la mission d’observation de l’Anafé et d’autres associations,
s’inscrivent dans un contexte de restriction, à l’échelle française, de l’accès des
associations aux lieux d’enfermement des étrangers, en contradiction avec les objectifs
affichés par l’Union Européenne dans ce domaine depuis 2008.

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