
Ce mercredi 27 janvier, comparaissait Kamel Daoudi, plus vieil assigné à résidence de France, devant la cour d’appel de Riom. Il lui était reproché un retard de 25 min sur le couvre-feu quotidien qui lui est imposé depuis douze ans. En première instance (septembre 2020), il avait écopé d’une peine d’un an d’emprisonnement avec mandat de dépôt. Actuellement incarcéré au quartier d’isolement de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas, à près de 500 km de sa famille, il a donc été rejugé.
La cour d’appel de Riom vient de décider, ce mercredi 3 février, la libération de Kamel Daoudi, en demandant au ministère de l’Intérieur de justifier son assignation à résidence lors d’une prochaine audience le 24 février.
« C’est un soulagement pour M. Daoudi et sa famille. La cour ne considère pas en l’état que Kamel Daoudi est dangereux, contrairement aux affirmations sans preuves du ministère de l’intérieur reprises telles quelles par le ministère public », a déclaré à l’AFP son avocat, Emmanuel Daoud. « Lorsque des magistrats, gardiens des libertés d’ordre individuel, sont saisis et font leur travail, les affirmations du ministère de l’intérieur ne sont pas prises pour argent comptant et c’est réconfortant pour nos libertés » a t-il ajouté.
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L’éternité c’est long, surtout à la fin.
Pour avoir une idée du parcours de Kamel Daoudi et de sa situation ubuesque, on peut se référer à une vidéo d’Amnesty International
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