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"Jusqu’à 80 kilos" sur le dos à longueur de journées : un chef d’entreprise arrêté en Espagne pour avoir exploité des sans-papiers
#sansPapiers #esclavage #Espagne
Article mis en ligne le 31 janvier 2023

L’affaire s’apparente à de l’esclavage moderne. Un chef d’entreprise marocain a été arrêté pour avoir exploité des sans-papiers sans aucun contrat ni assurance. Il leur faisait transporter des charges allant jusqu’à 80 kilos sur le dos, à longueur de journée, sans aucune pause.

(...) La police espagnole a arrêté un homme suspecté d’être à la tête d’une entreprise exploitant des migrants dans un entrepôt de Crevillent, située à proximité d’Alicante, sur la côte sud-est de l’Espagne, a rapporté vendredi 27 janvier la presse espagnole.

Le patron, un Marocain de 45 ans, employait dans sa société cinq migrants irréguliers, sans contrat de travail, ni assurance. Les exilés, qui constituaient la majeure partie des effectifs de l’entreprise, devaient décharger des camions de marchandises sans aucune aide mécanique, en portant sur leur dos des ballots de vêtements usagés pesant jusqu’à 80 kilos.

Ces personnes, dont la santé a été affectée, effectuaient de longues journées de travail, sans aucune pause autorisée. Le tout pour près de 200 euros par semaine, soit un salaire d’un niveau "bien inférieur au minimum légalement garanti". (...)

L’homme d’affaires arrêté a été libéré après s’être présenté au poste de police et attend désormais une convocation au tribunal. (...)

Début janvier, la police a démantelé un réseau d’exploitation de travailleurs migrants. Les victimes, en majorité des citoyens marocains, travaillaient dans des exploitations agricoles du sud de l’Espagne plus de 12 heures par jour, y compris pendant les périodes de canicule, en étant "logées dans des conditions inhumaines".Début janvier, la police a démantelé un réseau d’exploitation de travailleurs migrants. Les victimes, en majorité des citoyens marocains, travaillaient dans des exploitations agricoles du sud de l’Espagne plus de 12 heures par jour, y compris pendant les périodes de canicule, en étant "logées dans des conditions inhumaines".